Puzzle

Amusons-nous un peu, vous voulez bien ?

 

Et si la vie n’était qu'un puzzle infini ?

Le puzzle s'intitulerait CE QUI EST.

 

Il n'y a que CE QUI EST.

Et ce n'est pas un propos philosophique ou le délire névrotique d'un être perché là-haut sur sa montagne.

Ce n'est pas de la théorie non plus, c'est la pratique même de la vie.

C'est votre vécu direct.

 

Avez-vous jamais connu autre chose que CE QUI EST ?

CE QUI EST contient tout ce qui peut être contenu, incluant le temps et l'espace qui se fondent dans le paysage.

Toutes pensées d'un ailleurs ou d'une autre temporalité apparaît dans CE QUI EST.

Au sein de CE QUI EST peut surgir un personnage qui se prend pour le centre du puzzle, le héros du film ou du roman.

Tout est possible et tout est permis.

 

CE QUI EST est le puzzle achevé.

Mais l'image se renouvelle en permanence, elle se redessine sans discontinuer.

On ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière.

On ne vit jamais deux fois la même expérience.

 

Chaque expression individuelle est une pièce du puzzle ET le puzzle en lui-même.

Chaque angle de vue particulier est merveilleux, car il exprime sa singularité ET la totalité dans le même mouvement.

 

Est-ce que ça fait du sens que dire qu'une pièce d'un puzzle est plus importante qu'une autre ?

Plus spéciale ou plus unique qu'une autre ?

Dans ce jeu de la vie, il y a toutes les pièces imaginables et non-imaginables.

Des pièces « maîtres ascensionnés », des pièces « gourous borderline », des pièces « dictateurs sans cœur », des pièces « dictateurs ayant du cœur » (si si, ça doit exister !!), des pièces « chats qui ronronnent », des pièces « voisins qui méritent des baffes » et des pièces « belles-mamans pénibles ». 

 

Dans l'expérience directe, toutes ces pièces s'entremêlent, s'entrecroisent. 

La réalité n'est pas fragmentée.

Il n'y a pas de réelle séparation autre que celle imaginée par un point de vue particulier qui se prend pour une entité séparée et autonome.

Et cette pièce « Je suis séparé et je souffre » est aussi valide que n'importe quelle autre.

La souffrance découle du refus de CE QUI EST.

 

Il y a une apparente séparation qui fait que je pousse une porte au lieu de me la prendre dans le nez, mais cela reste du domaine des apparences.

L'amour et la compassion jaillissent spontanément devant la reconnaissance de cette absence de fragmentation.

C'est un amour qui ne peut pas être appréhendé par l'esprit humain.

Ce n'est pas l'amour à l'eau de rose des comédies romantiques.

Ce n'est pas un amour passionnel avec étreintes torrides et fracas de vaisselles.

C'est tellement plus doux et léger que ça.

Et tellement plus simple aussi.

 

C'est l'amour inconditionnel qui aime autant le bourreau que la victime.

C'est l'amour inconditionnel de CE QUI EST à chaque instant.

C'est l'amour inconditionnel de moi-même sans moi.

C'est m'aime.

 

Pour qu'il y ait séparation, cela nécessite « moi » en tant que sujet et « les autres » en tant qu'objets.

Sans moi, c'est zéro plus zéro égale la tête à Toto et tout tombe à l'eau.

Tout est vécu sans distance.

Cela ne peut pas être plus intime que ça.

 

Sans centre au cœur de l'expérience, il reste quoi ?

CE QUI EST.

Et nous revoilà donc revenu au point de départ.

 

On s'est bien amusé, non ?

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Commentaires: 3
  • #1

    Stephanie Notario-Prajoux (lundi, 18 septembre 2023 12:54)

    Super texte. �� du partage

  • #2

    FloW (lundi, 18 septembre 2023 21:58)

    Bien Huilé
    Bien Tuilé

    Tous en boîte
    Tout s’emboite
    Tout s’imbrique
    Tout s’intrique
    Une, deux ou tierce
    Peut naître cent trente
    Mais aucune pièce
    Ne peut être manquante
    Ou en trop
    Dans cet infini des possibles
    Tous centraux
    Dans cette tunique
    Tout est unique
    Des insoumis, des dociles
    Des jeunes souris, des fossiles
    On s’y cogne
    Pas comme la cigogne
    Mais on peut pas s’louper
    Quand la poupée
    Est gigogne
    Les factures, Les fractures
    Rien de fatal
    De toutes les façons
    Dans l’colimaçon
    En mosaïque
    Tout est fractal
    Dans les spirales
    Holographiques
    Une partie du tout
    Est aussi le tout
    Vignes sèches, moites, lignes courbes,
    Dignes, rêches, droites, signes fourbes,
    Une sole anguille s’enfile
    Une seule aiguille, cent mille
    Fils seuls
    Dans l’unicité du filament
    Pour une infinité de fragments
    Dans ce puzzle
    Au point de croix
    En fine dentelle,
    Sublime canevas,
    Une fière chandelle.

    F.

  • #3

    Sébastien Sauleau (mardi, 19 septembre 2023 09:52)

    Merci Flow et Stéphanie. :-)